• L'armure

    Mon âme, piètre combattante n'a de cesse de renforcer son armure

    Anesthésiée sous cette carapace

    Elle a tout loisir de déprimer sans menace

    Blottie au plus profond de moi-même

    Les sentiments sont gelés, les pensées sont glacées

    En léthargie pour mieux se protéger

    Le temps s'écoule en silence devant mon coeur délaissé

    Je sais pourtant qu'il suffit d'une fissure

    Pour que cette coquille se fracasse me laissant sans béquille

    A la merci des tourments

    Les larmes en effusion coulent comme seule rebellion

    Bientôt l'angoisse s'installe faussant toute illusion

    Orpheline sans armure, j'efface les traces

    Que l'oubli soit ma seule religion